Le Gwoka (ou Gwo ka) est la musique traditionnelle sur les îles de la Guadeloupe, île de la Caraibe.
Né au début du XVIIIème siècle, durant la période de l’esclavage, le Gwoka est principalement joué avec des tambours. Il tient son origine dans la perpétuation de la musique africaine, les esclaves ayant trouvé un moyen de divertissement, d’expression, de communication mais aussi de rébellion.
Le Gwoka est un genre musical représenté par la danse, la musique, l’instrument (tambour ka) et le chant ; mais également par des jeux et des blagues, des soirées de rassemblement autour de la musique (soirée Lewoz…) ou d’événements de vie (enterrement…). C’était, et c’est encore, un moyen d’être ensemble en partageant les joies et peines du quotidien, d’exprimer son identité, se rapprocher de ces racines.
LES INSTRUMENTS:
Il existe deux sortes de tambours « KA » :
– le BOULA joue le rythme central. La peau du tambour est faite avec un cabri mâle.
– le MAKÉ (Marqueur) qui a le tambour soliste. Il ponctue la mélodie, s’exprime lors de ses solos, et rythme les pas des danseurs. La peau utilisée est celle d’un cabri femelle qui donnera un son plus aigu.
Les termes Boula et Makè désignent aussi bien le tambour que celui qui en joue.Il faut au minimum de 2 boulas et 1 makè.
– le CHACHA est fait à partir d’une calebasse, fruit non comestible, vidé et rempli de graines séchées. Il sert à rythmer la musique.
DÉROULEMENT
C’est une musique codifiée ou chaque intervenant à sa place.
Le chanteur(ou la chanteuse) commence à chanter et reçoit des réponses de la part des autres personnes présentes dans l’assemblée (les répondeurs).
Les tambouyés se joignent au chant avec les chachas.
La soirée Léwoz est un rassemblement populaire les vendredis ou samedis soirs durant laquelle un groupe va animer et jouer du gwoka toute la soirée.
Les danseurs, en général des personnes issues du public, rentrent dans la ronde, se suivent les uns après les autres et enchainent des solos ou chacun peut laisser libre cours à son expression corporelle, mais toujours en respectant les codes.
Il faut évidemment danser en rythme, exécuter des pas de gwoka, rentrer d’une certaine façon, se présenter au marqueur. Entre chaque série de pas, le danseur exécute un pas de Repriz, sorte de transition, que le Makè ponctuera d’une manière spécifique.
Le Makè rythme les pas des danseurs venus le défier en traduisant leurs pas en « phrasés », en s’efforçant de ne pas perdre le tempo malgré les feintes. Contrairement aux autres styles musicaux, ce n’est pas le danseur qui suit la musique, mais la musique qui suit le danseur !