Le Gwoka est un élément emblématique de l’identité guadeloupéenne qui résulte de la fusion du chant, du rythme des percussions et de la danse.
À l’origine, le Gwoka est pratiqué essentiellement par les descendants des déportés africains mis en esclavage. Il faut remonter au XVIIe siècle (dans le système esclavagiste) pour trouver des traces des éléments constitutifs du gwoka d’aujourd’hui. Ces pratiques étaient celles des Africains déportés et mis en esclavage en Guadeloupe. En se rassemblant malgré les interdits du Code Noir pour jouer du tambour, chanter et danser, ils en ont fait un espace de résistance à la déshumanisation et à l’acculturation, assurant ainsi sa viabilité. Depuis, le gwoka s’est transmis de géneration en génération.
Le Gwoka traditionnel ayant voyagé au-delà des frontières guadeloupéennes est inscrit depuis le 26 novembre 2014 au patrimoine culturel immatériel de l’Humanité de l’UNESCO.
Raymonde PATER TORIN, directrice artistique, chorégraphe, danseuse et fondatrice de l’école de gwoka Kamodjaka en Guadeloupe.